Les rencontres du réemploi dans le bâtiment : une journée sur le thème de l’échange, du partage et de la co-construction

20.11.2024

Les rencontres du réemploi dans le bâtiment

Le 20 novembre, au Lycée des Métiers du Bâtiment de Felletin

Le campus régional du patrimoine bâti ancien, RéMaBat et Odéys se sont associés, avec l’aide des partenaires, à la création d’une journée sur le thème du réemploi dans le bâtiment.

A destination des acteurs du bâtiment, l’objectif de cette journée est de partager, échanger et travailler ensemble à la montée en compétence des acteurs locaux sur ce sujet. Avec une 50aine de participants d’horizon différent et venant des 4 coins de l’ex-Limousin (et plus loin), ce sont des acteurs complémentaires qui ont partagé leur pratique, leur niveau d’implication dans des projets de construction et les problématiques rencontrées.

Architectes, bureau d’études, plateformes de réemploi (active ou en développement), maîtrises d’ouvrage, maîtrises d’œuvre, bureaux de contrôle, assureurs, diagnostiqueurs PEMD, entreprises du bâtiment etc. tous se sont retrouvés pour apprendre à intégrer dans leur futur projet et activité des actions de réemploi.

La journée a débuté avec un retour chiffré de la CERC Nouvelle-Aquitaine sur les plateformes de réemploi de produits, équipements et matériaux du bâtiment (découvrir l’étude). Une fois la photographie du territoire faite, Odéys a présenté les éléments de langage : entre économie circulaire, réemploi, réutilisation, réglementation : de quoi parle-t-on ? Enfin pour traduire par la pratique ces présentations, la plateforme locale RéMaBat nous a présenté sa mise en œuvre.

Cette première table ronde a permis de poser les prémices de cette journée et de cadrer les éléments de langage : aujourd’hui nous parlerons réemploi et compétences !

Avec la richesse des profils de nos participants, la fin de matinée est consacrée à des ateliers de coconstruction imaginée et proposée par l’ADI Nouvelle-Aquitaine. 4 groupes d’une 15aine de participants chacun, nous ont aidé à identifier les manquements de la filière locale : quelles sont les phases et la chaîne de valeur d’une filière de réemploi ? Quelles sont les compétences manquantes ? Pourquoi le réemploi n’a-t-il pas été mis en œuvre dans votre structure ? …

Bien évidemment, ces ateliers ont été ponctués d’échanges et de conversations sur l’identification des gisements, quand peut-on solliciter un diagnostiqueur ? Où peut-on trouver les diagnostics PEMD ? Comment sensibiliser les élus ? Comment caractériser un produit ? et surtout la conclusion de : mieux se connaitre et identifier le potentiel de notre territoire pour favoriser les liens entre nous. En effet, les acteurs, chacun à leur niveau, sont en questionnement sur la méthodologie à aborder pour cette mise en œuvre, lors des ateliers chaque participant a pu apporter des éléments de réponse selon son profil d’expertise mais de nombreuses réponses restent à apporter collectivement.

Enfin l’après-midi a été consacré à apporter des éléments de réponse, comment lever les freins et les doutes ?

Alpes contrôles (bureau de contrôle) SOCABAT – SMA BTP (assureur) et ADAOZ Diag et ECODIAGE (Diagnostiqueurs PEMD) nous partagent leur pratique et rôle pour accompagner des opportunités de mettre en œuvre du réemploi.

Les intervenants se sont passé la parole pour présenter leur implication et rôle dans les projets de réemploi :

Un bureau de contrôle va demander des tests des matériaux et émettre des avis à l’usage de ceux-ci

"Favoriser les situations simples dans un premier temps : un parement extérieur peut être plus facilement réemployé en parement intérieur qu’extérieur."

Les Bureaux de contrôle possèdent des pôles d’expertise qui permet aux équipes de terrain locales de mieux gérer les projets avec du réemploi, ils permettent aux acteur de faire appel à des missions spécifiques du type Pass Réemploi. Ils s’appuyent sur des méthodes connues (recensées dans les pôles d’expertise) pour faciliter le travail de tous avec des familles de matériaux et équipements connus.

Un travail comme le projet SPIROU permet de faciliter cela.

Un assureur s’appuie sur l’avis du bureau de contrôle, son rôle étant d’assurer le risque, il prend peu à peu le rythme et monte en compétence sur ces nouvelles pratiques

« Il faut un assureur rassuré »

Tous deux s’accordent à mettre en avant dans ce type de projet : la communication, au plus tôt ces deux protagonistes sont informés et mis au courant, plus facilement sera intégré le réemploi dans les projets de construction ou réhabilitation.

C’est sans dissonance que les diagnostiqueurs ont corroboré les propos évoqués, leur rôle : identifier et quantifier le potentiel du réemploi du lieu.